Astérale: aventure & aromathérapie malgache (4/4)

Je ne sais pas faire court. J’ai beaucoup de choses à raconter. Par ailleurs, je sais bien que de trop longs articles ne sont pas lus à notre ère du rapidement consommable. Les courageux et courageuses qui me lisent entièrement sont certainement rares. Comme je suis très disciplinée, je vais toujours au bout de ce que j’ai à dire et à écrire. Donc, c’est long mais j’espère pas ennuyant! Vous me direz le cas échéant.

Ma série dédiée à Astérale se termine. Ici, j’évoque rapidement la vie sur place et je conclurai en parlant de l’importance de connaître nos fournisseurs à l’heure d’acheter nos huiles essentielles et de soutenir ces projets quoi qu’il en coûte (oui, il faut bien parler coûts).

4.1. Madagascar : une aventure en soi

J’ai choisi de raconter ce que j’ai vu, vécu et entendu. Selon moi, cela permet de garder l’authenticité qui sous-tend mon travail. Un voyage à Madagascar, c’est une aventure en soi. Ces quelques jours passés sur la plantation n’ont pas forcément été faciles à vivre, j’avoue avoir vécu une journée d’adaptation un peu rude. 

4.1.2. Domaine d’Ambohitsara dans la brousse

Il faut bien comprendre que le domaine d’Ambohitsara est perdu dans la brousse au milieu de nulle part. 

Les conditions de vie sur place sont sommaires même si nous avions un toit bien dur sur nos têtes ce qui est rare en brousse. Voyez un peu en prenant de la hauteur:

4.1.2.1.  Le seau d’eau 

L’eau n’est pas disponible au robinet bien qu’elle soit présente en grande quantité, forêt tropicale oblige. Elle se cherche en bas d’un sentier, au puit tout bêtement. Pas facile de remonter un seau plein d’eau à la seule force des bras d’autant que le sentier dans ce sens remonte. 

La toilette est d’office de chat puisque c’est au seau que cela se passe. Tout comme la chasse des toilettes, elle ne se tire pas ; les excréments sont éliminés encore et toujours par le seau d’eau. Heureusement que passe une belle rivière à proximité. Parfaite pour la douche et aucune restriction en eau pour le coup (en effet, la parcimonie était de mise, il fallait laisser de l’eau dans les seaux pour les copains).

Il faut faire abstraction du manque d’intimité et se mettre en mode « broussarde du dimanche ».

4.1.2.2. Electricité

Pas de raccordement à un réseau électrique. C’est l’électricité solaire qui s’accumule lors des journées ensoleillées grâce à un générateur extérieur. A la clé, un éclairage plus qu’intimiste qui nécessite de temps à autre, enfin plutôt souvent, l’usage de lampes frontales (ou pour ma part de mon portable en mode lampe de poche accroché autour du cou). 

Nous étions nombreux aussi à vouloir recharger nos appareils électriques, il faut bien le dire. Heureusement que j’avais investi dans une batterie externe de grande capacité (mais qui pesait son poids dans le sac à dos).

4.1.2.3. La cuisine de brousse 

Quant à la préparation des repas, je tire mon chapeau bas à nos amis Camille et son amoureux Willi pour leur extraordinaire capacité d’adaptation à la cuisine de brousse et la maîtrise du fatapera. Mais aussi pour leur créativité et détermination à mettre de la couleur dans les assiettes et égayer le quotidien. Par ailleurs, marmites en alu et charbon de bois font l’affaire mais demandent de la patience. Je vous passe la vaisselle à la bassine comme au temps de nos arrière-grands-mères des campagnes… 

Ah oui ! Le poulet ! Ce n’est pas le poulet déjà pré-coupé que l’on achète mais bel et bien le poulet avec plumes et entrailles, à vider donc ! Chapeau bas à Camille et Sartenerre pour leur usage du couteau du boucher ! Et c’est du poulet qui a couru, je peux vous le dire.

Avec le recul, j’ai vraiment beaucoup aimé cette expérience. Une vie en communauté où chacun met la main à la pâte. Qui donnent évidemment lieu à des échanges, des rires, des moments loquaces … mais aussi possiblement de légères tensions. C’est très enrichissant car il faut toujours essayer de prendre de la hauteur sur les choses sans rester coincé sur son quant à soi. Il est vrai donc que le voyage forme la jeunesse. Ce que j’ai vu et vécu fait le fruit de beaucoup de réflexion de ma part, de digestion et de réflexion. On rentre toujours plus sage d’un voyage comme celui-ci. 

Et je considère encore davantage les huiles essentielles d’Astérale comme de précieux bijoux aromatiques.   

4.2. Huiles essentielles d’Astérale : des bijoux aromatiques 

4.2.1. Informations détaillées disponibles

Astérale travaille bien d’autres plantes encore. Je vous en livre un aperçu très restreint. Sachez néanmoins que des informations très détaillées sont disponibles que ce soit sur le site internet mais aussi sur la page Facebook de la marque. Il vous est possible par ailleurs de télécharger le guide pratique mis gracieusement à disposition. Je vous mets ici le lien. Vous pouvez toujours vous y référer et écrire directement à Astérale si vous avez des questions. 

4.2.2. Filière agricole de production artisanale  

4.2.2.1. Astérale est une entreprise 

Comme vous l’aurez compris au-travers des vidéos qui ont parsemé cet article, la filière agricole de production artisanale d’Astérale repose sur des hommes et des femmes. Des familles vivent grâce à elle. La responsabilité d’Astérale face à ces gens est énorme. Par ailleurs, je précise qu’Astérale est une entreprise, et non une organisation de bienfaisance. Et comme telle, elle se doit d’être rentable. 

4.2.2.2. Actes d’achat et impacts

Nos actes d’achat ont forcément des impacts sur toute filière agricole. Notre impact sera forcément positif si l’on sait que des personnes en chair et en os y contribuent à l’autre bout de la chaîne. 

L’impact sera mineur si l’huile achetée provient d’une production industrielle, mécanisée et éventuellement non eubiotique friendly. Enfin, cela profitera surtout à une industrie pourvoyeuse de produits chimiques ou toute autre grosse entreprise. 

Se questionner sur nos actes d’achat vaut pour tout malheureusement : la mode, l’alimentation, nos café et chocolat quotidiens … La liste est longue. 

4.2.2.3. Production artisanale et garantie de qualité

Sans omettre que le travail artisanal apporte plus de garantie de qualité que toute production à grande échelle et industrielle (même s’il vaut toujours mieux connaître les modes de production tout de même car l’adultération des huiles même dites artisanales existe). 

(à ce propos je vous renvoie à ce lien de la chaîne PhytoGenfi qui interroge Kevin Burdin à propos de l’adultération des huiles essentielles)

Je vous invite vivement à contacter le producteur, à lui poser des questions, à vous intéresser à sa réalité et à son œuvre. Cela demande un effort mais qui se révèle gratifiant pour tout le monde. En tant que consommateur, s’intéresser, chercher au-delà et décider de son propre acte d’achat apporte de la souveraineté. Et pour le coup, la satisfaction de soutenir le travail artisanal.

Du côté du producteur, cet effort d’expliquer permet de valoriser le travail, de le faire connaître, d’améliorer sa communication et de permettre une prise de recul sur le travail accompli, et par là même, celui de se questionner sur des marges de progression possibles. 

4.2.2.4. Soutenir ce type de démarche 

Si nous ne soutenons pas ce type de démarche, telle que celle qu’Astérale mène depuis plus de 20 ans, le marché se verra inondé d’huiles essentielles industrielles ou artisanales bas de gamme voire de qualité trompeuse (adultération). Disons qu’il l’est déjà, et les pratiques douteuses ont déjà cours, mais le consommateur n’aura plus d’alternatives et d’huiles essentielles de qualité, dignes de ce nom, à sa disposition. 

C’est vraiment important ce que j’écris là, c’est une réalité. Il faut réellement que le consommateur en prenne conscience. Astérale est une petite entreprise artisanale qui a besoin de consommateurs avertis. 

4.2.3. Astérale et aromathérapie malgache 

L’intérêt pour l’aromathérapie malgache est de plus en plus grand. Astérale a largement contribué à lancer et décrypter beaucoup d’huiles essentielles malgaches aujourd’hui appréciées et connues. Tout ce travail de recherche, de temps, d’abnégation, de passion et de curiosité participe directement et activement à la mise en valeur de la richesse et de la biodiversité malgache. 

Cependant, et je ne le répèterai jamais assez, il est plus qu’urgent d’être attentifs à la provenance des huiles essentielles : beaucoup de qualité standard est exportée en Europe, avec peu de possibilité de traçabilité. Puis, ne rêvons pas : la qualité Astérale ne s’y retrouvera jamais.

Pour finir, j’aimerais vous dire que Simon valide actuellement une licence de chimie analytique, pour aller toujours plus loin dans ses recherches et découvertes. Sûr et certain qu’Astérale contribuera encore à nous faire rêver et surtout nous apporter de vraies solutions thérapeutiques !

Voilà mon marathon est terminé. Tout du moins concernant Astérale et ses huiles essentielles.

J’espère que cela vous a plus. N’hésitez pas à me dire en commentaire tout ce que pensez de cette situation: soutenir les producteurs artisanaux en payant le prix nécessaire ? Ou prendre le risque de ne plus avoir de la qualité thérapeutique en payant moins cher ?

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4 Replies to “Astérale: aventure & aromathérapie malgache (4/4)”

  1. Encore une fois , bravo pour cette description authentique de ton voyage. J’ai le même ressenti par rapport à l’urgence de se renseigner sur les acteurs derrière un flacon d’une huile essentielle.

    1. en effet ! C’est la quête …. du blog et de ces copines qui vont sur le terrain 😉

      1. Annie CAZES dit : Répondre

        Merci pour votre partage, j’adhère totalement à votre philosophie de lien de connexion à l’autre.
        Je connais Astérale depuis plusieurs années et apprécie leur travail, leur goût d’aller plus loin , la qualité de leurs HE et hydrolats.
        Gratitude pour ce message d’authenticité et de rappeler à notre société de consommation que savoir se réjouir de ce que nous avons et notre plus grande richesse, que la connexion à l’autre (humain , nature ,minéral) est le plus grand bonheur. 🙏💗🙏

        1. merci Annie pour votre retour, cela fait plaisir d’avoir des retours si enthousiastes 🙂

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