Après la découverte du santal australien et la myrrhe Omumbiri de Namibie, mettons le cap sur Madagascar. Je vous dévoilerai à la fin de cet article, le grand mystère qui se cache derrière ces huiles essentielles que je vous ai présentées.
Ce grand mystère est le fait d’un Homme mais j’irais un pas plus loin : ce sont les volontés conjointes d’Hommes au pluriel. La bonne volonté et les bonnes idées ont davantage d’impact quand elles sont démultipliées et collaboratives.
Alors, lisez, lisez, encore un peu de patience.
Madagascar, une biodiversité unique au monde
Celle île aussi vaste que la France, située dans l’Océan Indien au large du Mozambique, recèle la plus grande diversité d’espèces endémiques de notre planète. Sa faune et sa flore sont exceptionnellement riches, colorées, aromatiques, poilues ou plumées. Une merveille.








Mosaïque de photos précédente: photo credit @pixabay et @olivierbehra
On estime que sur les 12 000 plantes connues à Madagascar aujourd’hui, 10 000 sont endémiques de l’île.
Elle est l’île des Lémuriens, ces petits animaux aux yeux globuleux et qui semblent si facétieux. Et de tant d’autres animaux.
Madagascar porte sur son sol la plus grande diversité d’espèces endémiques au monde. Un record !
Madagascar, l’Ile aux parfums
Elle est aussi une mine d’or pour les passionnés d’huiles essentielles.
Madagascar nous fournit un grand nombre d’huiles essentielles qui sont devenues indispensables aujourd’hui : le ravintsara, le mandravasarotra (plus connu sous le nom de Saro), le katrafay, etc.
Néanmoins, allons découvrir le gingembre en particulier.
Gingembre, la plante
Avant de rentrer dans le vif du sujet, laissez-moi vous donner quelques informations sur le gingembre. Car avant d’être une huile essentielle, c’est une merveilleuse plante aux multiples bienfaits.

Au froid de l’estomac, des reins et du poumon, le gingembre brûlant s’oppose avec raison, éteint la soif, ranime, excite le cerveau, en la vieillesse éveille amour jeune et nouveau
Quatrain du 12è siècle, médecins de l’Ecole de Salerne
Gingembre et botanique
Le gingembre ou de son petit nom latin Zingiber officinalis est une magnifique plante de la famille des Zingibéracées (comme ses cousines la cardamome ou le curcuma), qui s’adapte merveilleusement bien aux climats des pays tropicaux humides. Son origine est plutôt l’Asie du Sud Est. Grande herbe vivace à longue tige, elle porte des feuilles très étroites et lancéolées (en forme de lance), et ses magnifiques fleurs sont blanches ou jaunes. Le gingembre préfère une exposition ensoleillée et une atmosphère humide. Sa croissance est rapide.
Néanmoins, c’est sa partie souterraine, son rhizome, qui renferme ses propriétés et qui est distillé pour l’obtention de l’huile essentielle de gingembre.

Huile essentielle de gingembre et propriétés
L’huile essentielle de gingembre est puissamment antioxydante, antalgique et anti-inflammatoire. Elle a des propriétés digestives exceptionnelles : elle est apéritive (stimule l’appétit), carminative (favorise l’expulsion des gaz intestinaux) et stimule légèrement l’évacuation des selles. C’est une excellente anti-nauséeuse.
Elle améliore l’immunité puisqu’elle a une action profonde sur la sphère intestinale.
(et tout le monde sait que la microbiote intestinale est la première barrière de l’immunité, n’est-ce pas ?)
Gingembre dans la médecine ayurvédique ou ayurveda
La médecine ayurvédique, plusieurs fois millénaire, vient d’Inde. En sanscrit, « ayur » signifie « vie » et « veda », le « savoir », l’ayurveda se réfère donc à la connaissance de la vie.
C’est une science, une philosophie et une religion à la fois. Elle considère l’Homme comme un microcosme, un univers en soi qui fait partie d’un ensemble de forces cosmiques, un macrocosme. Il ne s’agirait de distinguer l’Homme de son environnement extérieur. L’ayurveda considère donc la santé, et la maladie, d’un point de vue holistique, équilibre fragile entre l’individu et son environnement.
Le gingembre apparaît dans les tous premiers ouvrages de médecine ayurvédique. Elle est considérée comme une racine sacrée et une médecine universelle. Que la plante soit utilisée sous forme fraîche ou forme sèche, son action bénéficiera à toutes les constitutions physiques. On dit qu’elle équilibre les « doshas », ou les éléments qui s’expriment à travers le corps physique (ether, feu, eau, air, terre).
Les utilisations du gingembre sont très bénéfiques au niveau digestif et du système respiratoire. Sa forte teneur en glucosamine le rend particulièrement intéressant pour l’arthrite et comme tonique pour le cœur. Il est reconnu comme étant aphrodisiaque, mais en réalité, ce sont davantage ses propriétés régénératives qui augmentent l’énergie vitale du corps.
« Le petit roseau à fleurs en massue propre pour fortifier les parties vitales, pour réchauffer les vieillards et exciter la semence »
Nicolas Lemery à propos du gingembre dans Le traité Universel des drogues simples, XVIIème siècle
Si vous souhaitez plus d’infos sur le gingembre en Ayurveda, je vous renvoie à mon ami Arnaud Hos, naturopathe spécialiste en science de l’ayurveda, que je remercie par ailleurs pour sa précieuse aide et relecture.
Voilà, après ce petit tour rapide de présentation, j’arrive au cœur du sujet de ce premier chapitre : le fameux gingembre bleu.
Gingembre bleu dans la réserve de Vohimana
Le gingembre bleu est endémique de Madagascar et pousse notamment dans la région de Vohimana, forêt humide de moyenne altitude qui constitue un corridor forestier à l’Est de Madagascar. Cette réserve de Vohimana est un véritable sanctuaire de biodiversité abritant, sur 1800 hectares, plus de 500 hectares de forêt primaire où se côtoient lémuriens, grenouilles, caméléons et oiseaux au milieu de nombreuses variétés d’orchidées et de palmiers.
Il s’agit d’un gingembre officinal classique mais le terroir, l’alchimie et la magie de la Nature donne une teinte bleue à ses rhizomes. D’où son nom : le gingembre bleu.


Huile essentielle de gingembre et olfaction
Soyons honnêtes : l’odeur du gingembre peut ne pas plaire à tout le monde. Sa saveur non plus et on ne peut blâmer personne. Odeur et saveur particulières : piquante, épicée, un peu savonneuse, pas toujours évident.
Mais, j’ai une question. Avez-vous déjà senti une huile essentielle de gingembre ?
J’en ai 3 différentes à la maison.
Une distillée sur rhizome sec, une sur rhizome frais et une de gingembre bleu.
Huile essentielle distillée de rhizome sec
La première a plutôt un arôme déplaisant, entre le terreux, le piquant, limite gratte gratte la gorge, rien de bien lumineux, ni scintillant. Assez désagréable et écoeurante. Si je me contentais de cette production, je bannirais à jamais l’huile essentielle de gingembre de ma vie.
Huile essentielle distillée de rhizome frais
La distillation sur rhizome frais est déjà toute une autre histoire. L’odeur de ce gingembre est légère, fraîche, pétillante, vive, elle a des notes très citronnées et redevient piquante en fin d’olfaction.
Huile essentielle de gingembre bleu
Quant au gingembre bleu, son odeur citronnée saute immédiatement au nez mais aussi un côté légèrement floral, coloré rose jaune. Néanmoins, il s’avère assez léger, presque impalpable tellement il est discret, il est réellement doux et agréable. C’est un délice délicat pour les narines. En fin d’olfaction, c’est assez drôle d’ailleurs, la fameuse petite note piquante/ épicée caractéristique du gingembre ressort mais en pointe acérée légère.
Elle réconcilie immédiatement avec l’huile essentielle de gingembre !
Comme quoi, le gingembre a sa signature olfactive reconnaissable entre toute. Seulement, les huiles essentielles de gingembre ne se valent pas toutes!
Par ailleurs, avez-vous compris quelque chose de fondamental ? Je vous déconseille vivement de vous jeter sur la première huile essentielle de gingembre au risque d’une grosse déception et d’un rejet ferme et définitif (Et là, nous touchons du doigt ce qu’est la qualité d’une huile essentielle).
Mais allons voir de plus près cette histoire de gingembre bleu.

Madagascar, une biodiversité exceptionnelle en péril
Malgré ses atours paradisiaques, et sa biodiversité exceptionnelle, le tout est en péril. Le déclin inexorable des forêts primaires, dû à l’expansion des terres cultivables par la désastreuse technique sur « abattis-brûlis », l’implantation de monoculture de riz notamment, une démographie galopante qui augmente la demande pour l’alimentation, etc. Toute cette pression que l’homme fait subir à la nature n’épargne malheureusement pas Madagascar.

Seulement, des volontés surgissent. Femmes, hommes, idées, volonté et action.
Olivier Behra : parcours de roman d’aventure
Je n’ai pas l’honneur de connaître personnellement Olivier Behra. Mais, sa biographie riche et passionnante mériterait vraiment d’être immortalisée dans un roman d’aventure !
Expert reconnu mondialement « ès crocodiles »
D’origine alsacienne, il grandit au Cameroun, revient en Alsace (a priori pas pour son plus grand bonheur…), n’obtient pas son bac et a le rêve fou de « devenir biologiste spécialiste de terrain en Afrique ». Il devient soigneur au Zoo de Vincennes, passe des heures à la bibliothèque du Musée d’Histoire Naturelle à étudier tout ce qui existe sur les crocodiles (!), devient finalement un expert reconnu mondialement (et le seul francophone) ès crocodiles.
Sans aucun bagage scientifique, une rencontre lui donne le coup de pouce nécessaire pour devenir baroudeur et biologiste avec comme mission : étudier le crocodile dans son milieu naturel. Mandaté par les Nations Unies, le gouvernement français, le Musée d’Histoire Naturelle, il part au Congo, Gabon, Centre Afrique, Guyane française, Madagascar… et ramène quantité de données inédites sur le crocodile.
Madagascar et les élevages de crocodiles
Puis un tournant arrive. Madagascar, dont la population de crocodiles a été décimée, demande l’aide d’un expert en crocodile pour mettre en place des élevages de crocodiles.
(les sacs en croco … )
Olivier Behra sera l’homme de la situation à un détail près : expert en crocodile sauvage, le crocodile d’élevage n’est pas dans ses compétences.
Il renversera donc la tendance et introduit alors un concept tout à fait innovant : enseigner aux locaux à récupérer les œufs, issus de crocodiles sauvages, qui seront destinés à l’élevage, sans pour autant nuire à la reproduction de l’espèce. Les entreprises privées, intéressées par le cuir de crocodile, achètent directement les œufs aux paysans. Et le projet fonctionne encore après 20 ans.
Le modèle vertueux à la sauce Olivier Behra
On peut donc dire que le modèle vertueux à la sauce Olivier Behra est basé sur un principe fondateur et central :
La valorisation des ressources naturelles et la préservation de la biodiversité passe par
l’engagement total des populations autochtones soutenues par
des ONG locales et
le financement du secteur privé.
Ce modèle a été réitéré à Madagascar, plus précisément dans la région de Vohimana.
Dans le but de lutter contre la déforestation massive, désastre écologique en puissance n’améliorant par ailleurs aucunement les conditions d’extrême pauvreté, Olivier s’est relevé les manches.
Reboisement de la forêt de Vohimana

En quelques phrases:
Des milliers d’hectares d’essences autochtones replantées.
Grâce à ce reboisement, une production communautaire d’huiles essentielles a été possible.
De grands groupes privés du luxe et de la cosmétique de plus en plus soucieux de la traçabilité des produits achètent ces huiles essentielles.
La situation globale de la forêt de Vohimana s’améliore considérablement.
La conséquence directe de ce cercle vertueux :
Des écoles primaires ont été construites ainsi qu’un centre de santé pour femmes enceintes.
Et les populations obtiennent un revenu régulier.
Mais alors, pourquoi ne pas porter ce modèle vertueux ailleurs ?
Création de l’ONG L’Homme et l’Environnement
Créée en 1993 par Olivier Behra, l’ONG L’Homme et l’Environnement a particulièrement vocation à pérenniser la création de revenus récurrents pour les populations locales par le biais notamment de production durable d’huiles essentielles, d’huiles végétales ou de beurre de karité.
Dans une approche vertueuse biodiversité – économie – responsabilisation, l’objectif est de créer une économie durable justement rétribuée pour les populations locales. Elles deviennent ainsi partie prenante et s’engagent fortement dans la préservation de la biodiversité qui les entoure.
L’association L’Homme et l’Environnement est impliquée aujourd’hui notamment à Madagascar et apporte son soutien à des projets développés par des communautés et ONG locales. Sa petite soeur, l’association Man & Nature, créée en 2010 soutient notamment de nombreux projets de développement de filières de produits naturels en Afrique (Congo, Ghana, Burkina Faso Cameroun), Asie (Malaisie, Inde) et en Amérique du Sud (Nicaragua).

Vous êtes toujours là ? Je sais, il y a des détours dans cet article. Mais cela me tient à cœur de mettre les acteurs en valeur dans une histoire. Il était indispensable de parler d’Olivier Behra, acteur incontournable de celle-ci.
Revenons à notre gingembre.
La culture du gingembre bleu
La culture du gingembre bleu a donc démarré dans la région de Vohimana en 2003. En effet, après recherches, le gingembre s’est révélé une espèce appropriée pour la zone. Adapté au climat, il a aussi une rentabilité 2,5 fois supérieure à la culture sur brûlis.

Engagement d’une grande entreprise de luxe français
A l’origine du projet, L’Homme et l’Environnement, pouvait compter sur le soutien d’une grande entreprise de luxe français.

Les recherches effectuées par ce groupe ont démontré d’excellentes propriétés antioxydantes notamment par la présence de polyphénols très concentrés qui contribuent à protéger la peau en bloquant les radicaux libres responsables du processus de vieillissement.
Le gingembre bleu de Madagascar venait de faire son entrée dans une ligne de cosmétique luxueuse et internationale.
Gingembre bleu : une filière viable et fiable.
Environ 250 paysans produisent du gingembre à Vohimana. Et il est important de préciser que les huiles essentielles sont distillées sur place.

D’autres cultures sont soutenues par L’Homme et l’Environnement qui permettent la production d’autres huiles essentielles telles que : curcuma, ravintsara, maniguette fine, géranium odorant, lemongrass, citronnelle etc.
La filière de gingembre bleu est un véritable succès viable et fiable. Les populations locales expérimentent ainsi les alternatives à la monoculture du riz qui s’avèrent pérennes, écologiques et fructueuses à long terme.
Voilà, pour notre gingembre bleu et le cadre général dans lequel il s’inscrit. Je vous ai parlé d’Olivier Behra et de ces nombreux projets mais je ne vous ai pas encore révélé le projet initial que je souhaite vous présenter depuis le santal australien dans mon article précédent.
Préservation, éthique, respect : des valeurs communes
Je pense que certain(e)s d’entre vous ont déjà deviné.
Je voulais mettre en valeur le projet de Le Sourceur, mené par Stéphane Piquart.
Stéphane Piquart exerce le métier de sourceur, métier passionnant, à la recherche de nouvelles matières premières pour le monde de la parfumerie. Mais j’y reviendrai bien évidemment.
Son ambition d’assurer la préservation des ressources tout en assurant une rétribution juste aux populations locales, dans un souci d’éthique et un profond respect de celles-ci, sont des valeurs assurément communes à celles d’Olivier Behra.
Le Sourceur propose donc le gingembre bleu dans sa gamme d’huiles essentielles mais sans L’Homme et l’Environnement, ce ne serait probablement pas le cas.
Quand des belles personnes se rencontrent, cela donne toujours de jolies histoires.
J’espère que vous avez aimé suivre les aventures du gingembre bleu et de ses protagonistes ? Dites-moi ce que ces histoires vous inspirent en commentaire !
Et restez connected car arrive la vanille verte … entre autres.
Super article, tellement envie d’aller voir le teatree, le Katrafay, et surtout Sa Majesté Y-Y
Cher Jérôme, merci pour ton retour ! oui en effet, tellement envie d’aller voir ces merveilles en direct. Organisons un voyage là-bas dès que possible !! Au plaisir de te revoir, belle journée à toi, Johanne
Passionnant ! Un bonheur de vous lire ..d’autant que j’ai eu le privilège de séjourner dans cette magique réserve de Vohimana
Un merci du cœur
Bonjour Marie, merci pour votre message ! Cela me fait chaud au coeur et m’encourage encore davantage à mettre en valeur ces passionné(e)s ! Quelle chance d’y avoir séjourné, j’espère bien un jour en faire de même
Belle journée à vous, Johanne
Passionante histoire, je vais changer mon avis sur le gingembre, car jàvais l`idée du gingembre japonais du restaurant et que je ne supporte pas. Merci pour cette decouverte. En attente de la vanilla vert.
Roland
merci Roland pour ton soutien de tous les instants
en effet le gingembre n’est pas que cette petite pâte verte au goût si étrange… mais un monde !
Merci à Olivier pour le partage de cet article et merci à toi Johanne d’avoir su si bien mettre en avant cette variété de gingembre mais aussi et surtout Madagascar.
Permets moi d’utiliser ton article et son contenu comme outils de savoir supplémentaire pour nos équipes de guides.
Bonjour Mahay tour ! merci pour votre retour et franchement cela ne fait que renforcer ma volonté à continuer dans ma démarche de donner à connaître ces hommes et femmes engagés. Oui bien sur, vous pouvez utiliser l’article pour vos guides, je serai ravie un jour de visiter Mada avec vous !!!!
Belle journée et encore merci
Ce serait un réel plaisir de vous montrer les richesses de la Grande Ile bien entendu.
Je ne manquerai pas de vous le faire savoir ! Madagascar est sur ma liste ! Merci à vous
Superbe article, les huiles essentielles du Sourceur sont magnifiques. Une petite olfaction de gingembre en te lisant et un peu de musique. je suis au paradis.
Ma chère Murielle, toujours fidèle, merci pour ton soutien et ton témoignage. tu as raison, fais toi du bien avec le gingembre bleu
bises
Johanne, merci pour ce superbe voyage. Grâce à toi j’ai fait la connaissance d’autres personnalités fortes et engagées à Madagascar. Et j’ai hâte de découvrir l’arôme du gingembre bleu
A bientôt.
Chère Géraldine,
merci pour ton retour et oui, il y en a de belles personnes à faire découvrir…. cela est le travail d’une vie ! Je t’invite à te procurer le gingembre bleu dès que tu le peux ! BISES et à très vite
Le gingembre bleu… que de souvenirs et une si belle aventure !
Bonjour Xavier, j’imagine aisément l’aventure de ce petit gingembre bleu niché dans sa réserve qui devient la star d’une belle gamme cosmétique. Quelle satisfaction cela a dû être de le vivre et le mettre en route ! et merci pour votre commentaire
[…] nous restons à Madagascar, laissons le gingembre bleu pour aller à la découverte de la vanille […]