Tisseuse aromatique: rétrospective

Ayant à cœur de faire découvrir à Michel Faucon de jolies huiles (nous partageons la même opinion sur la mise en valeur des petits producteurs), je lui ai offert un lavandin, un thym et un romarin ibériques distillés par Savia Ibera

Michel Faucon à qui je remets les huiles de Savia Ibera – Photo #essentialmery

Ayant particulièrement accroché avec la beauté de leur thym, un paragraphe complet y sera dédié dans son prochain ouvrage. Quelle joie pour Silvia et Kurt évidemment que leur travail soit reconnu par un aromatologue réputé tel que Michel Faucon. Et quelle fierté pour moi d’avoir été un rouage important dans cette histoire…

Finalement, cela reflète le but du Trek des essentielles : rencontrer, tisser, croiser, recroiser…

Alors quand Silvia m’a appelée la tisseuse aromatique (tejedora aromatica en espagnol), j’avoue que cela m’a touchée mais je me suis aussi dit que … je le méritais et je l’ai reçu comme un cadeau.

Le Trek des essentielles : carnet de voyage

Fascination pour les matières premières naturelles

Je vis à Madrid depuis un peu plus de 4 ans. Sur le papier, c’est génial mais ces années passées ici ont été pour moi l’occasion d’une grande remise en question. Je me suis souvent sentie seule et isolée avec mes huiles essentielles et mes passions. Ce projet de blog est venu à moi en suivant de longs chemins sinueux. 

Après plusieurs années de pratique de l’aromathérapie, et beaucoup de formations et ateliers suivis, je suis devenue de plus en plus exigeante avec le niveau de qualité des huiles que j’utilise. Puis, c’est par l’étude de la parfumerie naturelle, avec Enrique Sanz Bascuñana, que j’ai découvert de manière plus systématique le monde des matières premières naturelles. 

Pourquoi une telle fascination pour les matières premières ? Je ne sais pas exactement mais c’est un ensemble : l’histoire des matières dans la grande Histoire de l’Homme, les découvertes liées à ces matières et l’empirisme qui en découlent, les médecines traditionnelles et la connaissance acquise, les interactions Homme-Plantes, l’alchimie qui en résulte …etc. 

Les ingrédients étaient là pour donner naissance au Trek des Essentielles.

Positionnement de niche dans une niche

Je voulais faire un point sur ces quelques mois d’existence de mon blog. Il est vrai que je me suis lancée dans cette aventure un peu sans trop savoir où je mettais les pieds. De plus, mon positionnement est clairement une niche dans une petite niche ! 

Je n’avais aucunement l’ambition d’écrire un blog sur l’utilisation des huiles essentielles et leurs principes thérapeutiques. II y a déjà une grande offre et beaucoup le font très bien. 

Non, moi, j’aime voyager, j’aime découvrir, j’aime rencontrer. Et je veux voir ce qu’il se passe avant la mise en flacon. J’ai aussi pensé mon blog comme une sorte de carnet de voyage, là où mes pas me mènent. 

D’où le mot Trek : pour moi, c’est arpenter des chemins poussiéreux qui nous parlent d’aventures. 

Le Trek des essentielles
Le Trek des Essentielles sur un chemin poussiéreux de Corse – Magali, Corinne et moi à gauche

Questions limitantes …

Evidemment, j’avais une multitude de questions limitantes en tête telles que :

« Comment je vais trouver les sujets à traiter ?« 

« Je suis isolée à Madrid, comment je vais faire pour aller à la rencontre des gens ?« 

« Est-ce que j’aurai des lecteurs/ lectrices ?« 

« Qui mes sujets pourront bien intéresser ?« 

Etc etc..

Blablabli et blablabla. Syndrome de l’imposteur. Ouhouh, l’imposteur, sors de ce corps ! 

(Enfin, remarquez, si je suis honnête, ces doutes sont encore présents et reviennent souvent m’assaillir).

Je me suis lancée

Mais, pour ce qui est de donner l’impulsion à mon projet, ces pensées limitantes ne m’ont pas freinée pour autant et je me suis lancée. 

Je suis bélier, et les béliers, et bien, ça fonce.

Je me suis dit : « au diable mes doutes, mes excuses, mes interrogations ».

Ecrire, rencontrer et apprendre : je fais ce que je veux faire et ce que j’aime. 

Liberté : je veux le raconter comme je veux, et raconter ce que je veux. 

Ouverture : je ne veux pas tout savoir à l’avance, je laisse les choses se dérouler. 

Confiance :  je laisse l’inspiration agir sans me mettre de barrières

Authenticité : ce Trek, c’est moi, j’écris comme je suis. 

Constance : du travail et du plaisir !

Et puis, qu’ai-je à perdre ? Rien, vraiment rien. 

Obligations et organisation

Je suis maman et les obligations liées compliquent un éventuel départ du jour au lendemain au doigt levé et vogue la galère ! Il faut tout de même planifier et intégrer tous les paramètres inhérents aux conditions personnelles. 

La période la plus propice pour les aventures du Trek des essentielles : l’été. C’est bien simple, j’ai fait plus de 10.000 kilomètres en voiture… Avec les idées claires sur les dates et l’itinéraire à suivre, j’ai prévu un rendez-vous à chaque endroit où je posais mes valises, même pour une seule nuit. 

Le trek est un voyage 

Et le plus fou, c’est que tout s’est toujours bien goupillé. Disponibilité de mes interlocuteurs avec les miennes. A aucun moment, il n’y a eu anicroche ou contretemps. Tout était parfait pour permettre au Trek de prendre son envol. 

Alors oui, il a fallu l’impulsion nécessaire de départ : l’envie de partir d’une page blanche, et l’impulsion d’aller à la rencontre de pour donner l’élan initial au projet. Et un minimum de planification est indispensable comme vous l’avez compris. 

Depuis l’envers du décor, interview d’Olivier Behra (Merci à mon amie de toujours Lisette)

Malgré les circonstances extérieures qui auraient pu être bloquantes, l’année 2021 a donc été une année pleine de belles rencontres et de « premières fois ».

Et je peux vous assurer que pendant tous ces moments, je ne doutais plus que j’étais sur le bon chemin qui me mènerait à d’autres. Le Trek des essentielles est un voyage en soi. 

Apprentissages et zone de confort

Vous pouvez imaginer que cela demande une grande adaptabilité et une capacité à sortir de sa propre zone de confort. Puis, m’investir dans Le trek des essentielles a été l’occasion de nouveaux apprentissages. 

  • Préparer un interview
  • Filmer et interviewer
  • Montage vidéo
  • Utiliser une plateforme de blog
  • Comparé les meilleurs micro-cravates
  • Acheté un tripod pour filmer

Katell Plisson a été mon premier cobaye : première interview filmée. C’est ainsi que nous avons dû nous y reprendre à deux fois … car mon micro n’était pas branché sur la bonne sortie et je n’avais tout simplement pas le son enregistré…. 

Katell Plisson dans son atelier

Je me suis lancée. Et je n’en suis pas morte au contraire ! Quelle satisfaction à chaque fois. Néanmoins, je mentirais si je disais que je ne ressens jamais de stress à chaque interview… 

Et le plus important, je suis allée à la rencontre de personnes que j’avais vraiment envie de connaître. 

Du travail et de la constance

Pouvez-vous imaginer le nombre d’heures passées à rédiger les articles, à chercher les photos, à demander des précisions, des informations, à monter les films …etc ? 

Un certain temps ou un temps certain. 

Chaque article, chaque vidéo est le fruit d’un gros travail de plusieurs heures. Cela requière beaucoup de constance et de détermination. Alors chaque commentaire que je reçois est une bénédiction ! 

Le Trek des essentielles : rétrospective 2021

J’ai cumulé beaucoup de contenu que je suis encore aujourd’hui en train de formaliser. Et je m’excuse pour mes interlocuteurs pour lesquels je n’ai pas encore publié …. J’ai pris le parti de publier dans l’ordre chronologique de mes rencontres. Et petit à petit, j’avance. 

Voici une rétrospective de mes rencontres 2021, publiées ou pas encore à ce jour.

Rencontres publiées 

Savia Ibera (Huesca, Espagne) autour de Silvia et kurt. Joli projet du nord de l’Espagne. On y parle thym, romarin et lavandin entre autres … Moment 100% ibérique.

Domaine de Vitalba (Corse). Formidable aventure autour de la charismatique Michèle Pantalacci, distillatrice, et Nathalie Bianconi, ma grande prêtresse. Hélichryse, myrte verte, pin laricio, criste marine, carotte sauvage … au programme.

Katell Plisson (Lacanau). Parfumeure naturelle, Nez de la marque Acorelle et grande amoureuse des matières premières naturelles. Ma première interviewée et l’impression de la connaître depuis toujours.

Nicolas de Barry (Candes-St-Martin). Parfumeur, conteur, historien. Un délice de l’écouter raconter ses histoires. 

Olivier Behra (Paris). Spécialiste et expert reconnu de la biodiversité et mise en place des filières à vocation économique et durable. Un aventurier des temps modernes. Rompu à la phytothérapie et aromathérapie. Interviewé sur son projet Elephas: karité et éléphants au Burkina Faso.

Aubance Essentielle (Anjou). Un jeune projet de distillation et de culture en agroforesterie. Nichée au fond de l’Anjou, une jolie découverte. Camomille romaine et menthe poivrée

Rencontres non publiées encore

Stéphane Piquart (Nantes). Le Sourceur dans tous les sens du terme. Voyages, matières, rencontres, botanique et histoire. La totale. Mais vous pouvez déjà lire l’article que j’ai consacré à Stéphane. Et prochaine vidéo à paraître bientôt !

Maison Néroli (Paris). The boutique pour les amoureux d’huiles essentielles extra méga bonnes. Viengvilay et Grégory, un couple passionné qui vit au rythme des huiles essentielles. Interview à venir. 

Ferme de l’Ours (Tessy-Bocage, Basse-Normandie). Jeune projet également niché au fond d’une vallée normande verdoyante mené par Louis qui a pris le temps de m’accueillir et de me parler de son joli projet normand. Et il faisait beau ce jour-là ! Interview à venir. 

Michel Sommerard (Montpellier). Pour les amateurs d’huiles essentielles malgaches de haute volée, Michel Sommerard est incontournable. Malgache d’adoption, les huiles de Michel ont une âme et le tea-tree retrouvera grâce à vos yeux !

Nicholas Jennings créateur de Sharini Parfums Naturels (St-Guilhem-du-Désert). Un poème à lui tout seul. Un accent anglais si délicieux et son style bien à lui. Niché dans un des plus beaux villages de France. 

J’espère que l’année 2022 sera l’occasion aussi de partir à la découverte d’autres passionnés, mais aussi de retrouver les passionnés pour d’autres sujets. 

Puis comme me le répète souvent mon cher Michel Faucon (qui est souvent en filigrane dans mes articles) : 

« Aies confiance, Johanne, ce que tu fais est difficile, mais cela est utile à beaucoup, cela a du sens. Le tissage de liens aromatiques est une activité magnifique ! ».

Je suis libre, c’est mon Trek des essentielles et mon chemin.

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6 Replies to “Tisseuse aromatique: rétrospective”

  1. Chère Johanne,
    Tu n’es pas seule dans cette aventure incroyable ! Nous sommes de plus en plus nombreux à t’accompagner dans ces découvertes magnifiques
    J’embrasse très fort,
    Sanja

    1. merci Sanja pour tes adorables mots et encouragements 🙂 à très vite je l’espère.

  2. Quel beau voyage Johanne… tes écrits sont passionnants et très enrichissants. Tu ne cesses de rayonner ! Hâte de recroiser ton chemin mais pour l’instant je te lirais de loin pour en apprendre toujours un peu plus sur les huiles essentielles, trop chouette 🤗

    1. Alex, merci pour ton gentil message 🙂 quel plaisir, je suis touchée. Tu t’y connais un rayon aussi en terme de voyage 🙂 Gros bisous ma jolie

  3. Bravo Johanne, tu t`es lancée avec panache et bravoure!

    1. merci Roland pour ton soutien de tous les instants 🙂

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